Monument aux morts

La première guerre mondiale tua 5263 Toulousains et, après la guerre, chaque quartier édifia son monument à mort (comme au Pont-des-Demoiselles ou à Guilheméry) le plus souvement à proximité des écoles. Le 18 août 1919, le conseil général de la Haute-Garonne décide l'érection d'un monument à la gloire des combattants du Midi (ce n'est donc pas à strictement parler un monument aux morts). La ville cède un emplacement au Conseil régional situé sur le boulevard et au début de la rue de Metz (c'est-à-dire un endroit fréquenté). La conception du monument est confiée à l'architecte toulousain Léon Jaussely tandis qu'un concours désigne trois sculpteurs pour intervenir sur l'ouvrage : André Abbal, Camille Raynaud et Henri-Raphaël Moncassin.

Le monument s'inspire de la forme générale d'un arc de triomphe mais la détourne en donnant davantage une forme de croix avec deux colonnes à l'extrémité de chaque branche. Les frises rappellent le déroulement de la guerre avec la mention de quelques-unes de ses grandes batailles ; on y trouve aussi la présentation d'armes nouvelles (l'avion, le tank...). Sous la partie centrale, deux hauts-reliefs présentent une allégorie de la Victoire et le retour des poilus. Sur les côtés extérieures, sont évoquées les unités départementales s'étant couvertes de gloire pendant les combats.

Le monument aux combattants ne sera terminé qu'en 1931. Contrairement à ce qu'indique la plaque commémorative posée en façace, il n'a donc pas pu être inauguré en 1928... D'ailleurs, il n'a jamais été inauguré.