Faubourg de la rive gauche de la Garonne, Sant-Cyprien était un espace relativement marginal (l'entrée dans la ville se faisait véritablement à la fin du XVIIè siècle par le passage du Pont-Neuf) même s'il fut lui aussi protégé par un rempart au Moyen Age. Les travaux d'aménagement mis en oeuvre dans la ville au XVIIIè siècle conduisirent à la réalisation d'une nouvelle entrée plus majestueuse dans le faubourg Saint-Cyprien (pour se faire, on prolonge en l'agrandissant la rue allant du Pont-Neuf à la nouvelle porte). Se fondant sur les travaux de Mondran, l'architecte de la province du Languedoc Joseph-Marie de Saget réalisa l'aménagement de deux places : la place intérieure était entourée par des maisons à deux étages avec une balustrade au-dessus de la corniche ; la place extérieure possédait pour sa part des façades basses avec des arcades qui unissaient le rez-de-chaussée et l'entresol. La porte de la ville prenait la forme d'une grille ouvragée disposée entre deux puissants piliers couronnés chacun d'une statue due au sculpteur toulousain François Lucas (une représentante Toulouse, l'autre la province du Languedoc).